Dans ce travail nous discutons des aspects du débat politique qui a eu lieu dans la moitié des années 1950 et qui constituent une série d'actions dépassant ce moment de l'histoire brésilienne. Nous nous concentrons sur la crise, en 1955, concernant l'élection et la passation du pouvoir à Juscelino Kubitschek et à João Goulart. Elle est analysée à partir des textes publiés dans les journaux Correio da Manhã et O Estado de São Paulo, qui avaient des positions opposées durant la crise. Ce qui nous intéresse, c'est de présenter ici les éléments de continuité dans la période 1946-1964, dont les attitudes de mépris envers la politique en tant que confontration et débat, accompagnées d'une méfiance à l'égard des processus électoraux et de la capacité de jugement de la population. Nous soulignos deux thèmes : 1) le rôle de la population dans le cadre politique, sa critique aux élites et au «stade actuel» de la démocracie dans le pays, envisagée comme défaillante et/ou innacomplie et 2) les fonctions attribuées au journalisme face à ce diagnostic récurrent. Notre étude sur les positions des deux journaux s'insère dans cette problématique, avec les superpositions et l'entrecroisement entre libéralisme et autoritarisme, démocracie et coup d'état.
journalisme; démocracie; libéralisme; autoritarisme; Brésil années 1950