Résumé
En 2014, l’écrivaine québécoise Catherine Mavrikakis publie Diamanda Galas, un récit hommage à l’artiste musicienne américaine d’origine grecque, Diamanda Galas, aux éditions Héliotrope à Montréal, inaugurant une nouvelle collection intitulée “Guerrières et Gorgones” À la même époque et dans la même collection, une autre écrivaine québécoise, Martine Delvaux, publie un récit hommage à la photographe américaine contemporaine Nan Goldin. “Quel culte peut-on porter aux artistes prophètes du contemporain ?”, interroge Mavrikakis. En puisant dans le tragique de l’époque du SIDA des années 1980 pour tenter de le transgresser, la littérature peut-elle transmettre des expériences traumatiques et de “survivance” sans se donner pour but de les “régler”? Et quel lien entre histoire, créativité et mémoire, tel qu’évoqué par Georges Didi-Huberman dans Survivance des lucioles ? Par des réflexions sur le transculturel, le multiculturalisme et la force des femmes à passer au-delà des traumas personnels et collectifs, nous explorons la question de la transmission de la mémoire dans la littérature contemporaine canadienne en nous attachant à deux récits publiés récemment au Québec.
Mots-clés
Transmission de la mémoire; survivance et multiculturalisme dans la littérature canadienne contemporaine