Cet article analyse le rapport intertextuel complexe et ramifié entre l'œuvre de Walter Benjamin et celle de Marcel Proust, en essayant de montrer que cette affinité élective est présente non seulement dans des essais qui abordent directement Prouts, mais aussi dans la philosophie du langage de Benjamin et dans sa théorie de la traduction. Ainsi, Enfance berlinoise vers 1900, de Benjamin, est vu comme la translation du roman proustien vers la culture judéo-allemande et Le Livre sur les passages, en tant que façon de renverser le mauvais rapport de la subjectivité au temps dans la société industrielle.
Walter Benjamin; Marcel Proust; enfance; mémoire