RÉSUMÉ
L'article élit la « juste image » de Godard pour une nouvelle critique de la thèse de l'irreprésentabilité de la Shoah. De cette façon, il reconnaît un art de la douleur godardienne et le montage en catastrophe y impliqué pour soupçonner les arguments, principalement cinématographiques, qui soutiennent cette thèse. Nous voulons montrer son compromis par rapport au mot, d'où l'accent mis sur la littérature dite du Témoin, et sa réduction à un iconoclasme superstitieux, qui semble pouvoir être considéré comme daté. Associé à l'élégante référence de l'œuvre critique de Godard et de l'œuvre de Georges Didi-Huberman sur le cinéaste, l'argument a pour horizon théorique les notes classiques de l'impasse linguistique des arts tardifs.
MOTS-CLÉS :
Irreprésentable; Shoah; Lanzmann; Image; Montage