Résumé
Dans o Sol se põe em São Paulo, l'écriture promeut un exercice d'altérité, permettant le contact avec l'autre et la conscience de soi. Le narrateur, chargé de raconter une histoire qui ne lui appartient pas, commence à réfléchir sur son passé et son identité. À travers l'exercice narratif, sa fracture linguistique et culturelle s'élargit, puisqu'il perçoit en lui-même le manque d'identification au répertoire culturel qui fait partie de ses origines. De cet espace, d'où il raconte l'origine de l'autre, sa conscience de non-appartenance se renforce, ce qui intensifie son angoisse existentielle. La rupture du lien avec les origines fait de l'instabilité, de la fragmentation, de l'hybridation, du jeu de l'être et du paraître éléments constitutifs de son identité. Dès lors, le narrateur prend conscience que sa représentation identitaire, ainsi que celle de tant d'autres, se réalise à travers le récit de l'individu en transit, de l'être en mouvement, de l'identité en construction.
Mots-clés:
Altérité; identité; mémoire; narrateur