Cet article montre comment le dispositif appelé ‘plateforme’ constitue une étape dans le projet constructiviste du capitalisme contemporain, tout en rappelant son insertion dans l’histoire du travail précaire et de la flexibilisation du travail, en abordant deux aspects de leur fonctionnement: la manière dont les plateformes poursuivent le processus de soumission des travailleurs à la demande; et la manière dont elles étendent ce projet de subsomption par la colonisation commerciale des sphères vernaculaires ou basées sur la réciprocité. Enfin, l’article interroge les luttes pour la réappropriation des données ou du support et pour des formes de socialisation alternatives (productives ou créatives) au modèle constructiviste néolibéral.
Colonisation de la vie quotidienne; Contrôle Algorithmique; Coopératives; Économie à la demande; Plates-formes