RÉSUMÉ
Nous ferons ici appel aux concepts d’identité narrative et de configuration relationnelle pour comprendre les différentes manières selon lesquelles les États organisent les reconnaissances collectives et leurs grammaires institutionnelles. En utilisant le récit comme un outil analytique, nous cherchons à montrer comment les identités collectives sont historiquement construites grâce à une imbrication simultanée de récits de différents niveaux institutionnels visant la légitimation de conceptions collectives des frontières identitaires. Au niveau méthodologique, le texte se base sur une approche historicisante faisant usage de sources secondaires et d’un corpus de documents officiels sélectionnés suite à un travail de terrain au Portugal et au Brésil. Nous suggérons que la comparaison entre ces contextes permet de percevoir des mouvements divergents en matière de conception des adhésions collectives et de leurs significations face au pluralisme civique et ethnico-culturel de l’État-nation contemporain.
identifications collectives; frontières symboliques; luso-tropicalisme; interculturalité; multiculturalisme