RÉSUMÉ
L'absence de groupes déterminés – femmes, homosexuels, Noirs, métis, etc. – de la représentation politique est devenu un thème central du débat public et universitaire. La bibliographie conséquente consacrée à la sous-représentation politique des femmes au Brésil contraste avec la rareté des travaux sur la marginalité politique des non-Blancs. Afin d'aider à combler cette lacune, cet article analyse les données relatives à la couleur des candidats aux élections municipales de 2012 dans les villes de São Paulo et Rio de Janeiro. Face à la pénurie de registres officiels sur la couleur "auto-déclarée" des candidats, nous avons choisi de soumettre environ trois mille photographies de candidats, obtenues sur le site du Tribunal Supérieur Électoral, à la classification d'une équipe de chercheurs. Les résultats ont permis de mettre en perspective l'idée selon laquelle les partis de gauche seraient plus ouverts aux non-Blancs que ceux de droite. Plus important encore, ils indiquent que la marginalisation des non-Blancs de la représentation ne peut être exclusivement attribuée aux déficiences de recrutement des candidats de la part des partis.
race; couleur; élections; recrutement politique; partis politiques