Résumé
La science moderne a fait l’objet d’idéalisations depuis son émergence, qui semblent perdurer même après les révisions et les critiques présentes dans la philosophie de la science contemporaine. Cela indique qu’une partie des tentatives de réajustement de l’image que l’on se fait de la science - et des discours qui circulent à son sujet - ne semblent pas avoir d’effet. Par conséquent, nous proposons dans cet article que ces difficultés résultent, en partie, de la complexité à traiter les investissements libidinaux des processus d’idéalisation. Ceci s’appuie sur la théorie psychanalytique et la philosophie des sciences, suivi d’un travail conceptuel sur les mécanismes agissant dans les processus d’identification et sur les effets possibles de la perte d’un idéal, soutenant le besoin de deuil. Ainsi, nous affirmons que la désidéalisation de la science est, avant tout, une manière de la renforcer.
Mots-clés :
deuil; science; psychanalyse; idéal