L'article propose une analyse de la question du droit des communautés quilombolas traditionnelles au Brésil à partir d'une perspective politique et anthropologique. L'analyse se centre sur la visibilité croissante du droit ethnique dans la sphère publique brésilienne et de sa thématisation dans la triple dimension de justice, c'est-à-dire, la reconnaissance d'identités et de droits, la redistribution matérielle et symbolique et la représentation politique. Nous proposons de rechercher les caractéristiques qui découlent du fait que cette identité apparait sur le plan du droit législatif étant donné que c'est l'article 68 de l'Acte es Dispositions Constitutionnelles Transitoires de la Constitution de 1988 qui inaugure cette forme passéiste de réinscription des communautés quilombolas dans le présent et qui est davantage tournée vers le passé que par la capacité de ces groupes de resignifier leurs pratiques face aux défis et aux contingences imposées par l'actuel contexte socioéconomique et politique.
Communautés quilombolas; Reconnaissance; Redistribution; Droit ethnique; Justice