Nous rencontrons, dans les recherches sur les institutions brésiliennes, des arguments récurrents sur les impacts négatifs du fédéralisme « robuste », de la représentation proportionnelle de la liste ouverte et de partis peu institutionnalisés sur la production de politiques publiques. L'article, sur des bases comparatives, propose un argument alternatif pour expliquer le succès inespéré des initiatives de politique sociale du gouvernement fédéral dans les années 1990 et 2000. Les dimensions peu explorées dans le débat sur les institutions politiques brésiliennes sont analysées en ce qui concerne le rôle des coalitions électorales, des dynamiques des partis politiques et de la compétition verticale, c'est-à-dire, entre les différentes sphères du gouvernement, dans la formulation de politiques sociales. Le travail conclut que la compétition verticale et entre les partis dans le présidentialisme de coalition ont stimulé des processus d'incrément dans le développement des politiques publiques, ce qui a permis la création de programmes sociaux de caractère redistributif et universaliste.
Présidentialisme de coalition; Fédéralisme; Élections; Politique sociale