L'article est centré sur l'axe Paris-Rio de Janeiro, établi par la circulation d'artistes et de gens de lettres qui, après le transfert de la cour portugaise au Brésil, configura un système de deux colonies de français et de brésiliens situés sur les deux côtés de l'Atlantique, sous la protection de diplomates et d'hommes d'État qui ont reconnu l'importance symbolique du paysage et de ses représentations. C'est autour de cet axe que l'analyse s'ouvre vers un volet de la culture de l'époque romantique dans laquelle l'expérience du paysage a été fondamentale. Entre les routines de la formation académique et de l'expansion du marché des biens artistiques, la peinture du paysage a été, d'un côté, contenue et, d'un autre, promue. Le genre éditorial du voyage pittoresque et les panoramas ont répondu à l'appel de représentations mésologiques dans un monde qui se redessinait par l'urbanisation et par les conquêtes ou le transfert d'États ou de dynasties qui se repositionnaient dans de vieux ou de nouveaux territoires.
Paysage; Voyage pittoresque; Brésil pittoresque; Panoramas; Académies