Résumé:
Le Santo Daime, une religion ayahuasca de l'Amazonie brésilienne fondée en 1930, a comme l'une de ses pratiques majeures une danse appelée le bailado qui génère des courants énergétiques par le balancement collectif. Les praticiens assument à la fois les rôles de public et d'interprète lorsqu'ils dansent le bailado et s'engagent dans un discours transcorporel avec divers êtres. Basé sur des hymnes de Santo Daime, de l'observation participante et entrées de journal personnel en tant que daimista, cet article soutient que le bailado décolonise la danse de trois manières: en tant que partie d'un système de connaissances caboclo unique; par la culture des subjectivités collectives par les participants; et en défiant les définitions eurocentriques de la danse.
Mots-clés:
Santo Daime; Bailado; Ayahuasca; Transcorporalité; Danse Décoloniale