Cet article interroge l’hypothèse selon laquelle l’affect est un déterminant essentiel de la reconnaissance des relations familiales contemporaines en droit, un champ discursif qui légitime officiellement la famille. Pour ce faire, une recherche théorique explore la notion d’affect dans le langage courant, qui l’assimile aux émotions, aux sentiments et aux passions, en la comparant aux définitions de la sémiologie en psychopathologie, qui ne parvient pas non plus à conceptualiser ladite notion. La psychanalyse est donc utilisé pour élargir la discussion, en comprenant l’affect comme un effet produit par les relations avec l’Autre sur le Moi et le corps à travers le signifiant. Cela nous permet d’inclure le désir et la demande dans la lecture des relations familiales, et donc de considérer l’affect au-delà de sa dimension imaginaire et de contribuer au travaux des psychologues qui s’occupent du droit de la famille.
Mots clés:
Affect; famille; droit; psychanalyse