Cette étude vise à combler un manque dans la littérature en ce qui concerne la restructuration productive au Brésil, traditionnellement tournée vers l’analyse de l’organisation du travail et des emplois qui survivent aux changements. Nous savons très peu sur les options de travail offertes à ces personnes qui sont directement et négativement touchées par la restructuration. Ainsi, au lieu de remettre en question la technologie pour chercher alors dans la structure sociale le travailleur le plus (?) adéquat (?) aux nouveaux postes de travail, il faut s’interroger sur la structure même d’offre et de demande ; et ce afin de dévoiler les potentialités effectives d’incorporation productive et sociale des travailleurs ayant eu dans le monde ouvrier leur projet d’emploi, mais qui voient leurs options occupationnelles restreintes par la destruction structurale de postes de travail. Comme hypothèse globale de travail, nous pensons que, plus systémique est la restructuration d’un secteur quelconque, plus grands les risques de perte d’emploi et plus petites les chances de réinsertion professionnelle des licenciés, de telle manière que le capital de qualification et la qualité de l’emploi d’origine se préservent. Cette hypothèse est étudiée à travers l’analyse de l’histoire d’événements, ayant comme objet les employés des industries de matériel de transports de l’État de São Paulo, dans les années 1990.
marché du travail; industrie automobile; trajectoires occupationnelles; Brésil
